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СЛУЧАЙНЫЙ КОММЕНТАРИЙ

# 874, книга: Звуки родного двора
автор: Маргарита Минасовна Закарьян

"Звуки родного двора" Маргариты Закарьян - захватывающий исторический роман-приключение, переносящий читателя в Армению XIX века. Этот самоизданный шедевр с первых страниц погружает в атмосферу минувших лет. Сюжет вращается вокруг Арутюна - молодого армянского бунтовщика, который вынужден бежать из своей деревни после столкновения с царскими войсками. Его путь лежит через горы и долины, где он встречает множество колоритных персонажей и сталкивается с суровыми вызовами. Автор...

Boris Akounine - Fandorine 12-14

Fandorine 12-14
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Название:
Fandorine 12-14
Boris Akounine

Жанр:

Исторический детектив

Изадано в серии:

неизвестно

Издательство:

неизвестно

Год издания:

-

ISBN:

неизвестно

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Краткое содержание книги "Fandorine 12-14"

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Читаем онлайн "Fandorine 12-14". [Страница - 3]

va reprendre connaissance.”

« Puis revint le charretier qui avait raccompagné le Français. Un homme de toute confiance, attaché depuis toujours au domaine. Il jura qu’il avait conduit Renard à la gare et l’avait même mis dans le train. Il n’y avait pas de demoiselle avec lui. D’ailleurs, comment aurait-elle pu se faufiler par le portail ? Le parc de Sosnovka était entouré d’un haut mur de pierre et des gardes étaient postés à l’entrée.

« Aniouta reprit connaissance le lendemain, mais dans quel état… Elle avait perdu l’usage de la parole. Elle n’arrêtait pas de pleurer, tremblait de tous ses membres, claquait des dents. Une semaine plus tard, elle recommença peu à peu à parler, mais elle ne se rappelait rien de cette fameuse nuit. Dès qu’on lui posait des questions, elle était prise de convulsions. Le médecin s’opposa fermement à ce qu’on l’interroge. D’après lui, il en allait de sa vie.

« Donc, Polinka avait bel et bien disparu. Le prince en était devenu complètement fou. Il écrivit au gouverneur, au souverain lui-même, alerta la police. A Moscou, on prit Renard en filature, mais cela non plus ne donna rien. Le petit Français se démenait comme un beau diable pour trouver des clients, mais sans succès, naturellement. Personne ne voulait se fâcher avec Karakine. Et le pauvre type n’eut plus qu’à regagner son Paris natal. Mais le prince ne décolérait pas. Il s’était mis en tête que le scélérat avait tué sa Polinka chérie et l’avait enterrée quelque part. On retourna tout le parc, on assécha les étangs, exterminant au passage des carpes inestimables. Rien. Un mois plus tard, l’apoplexie frappa. Le prince était à table en train de déjeuner quand, soudain, il poussa un râle et s’affaissa, le front dans son assiette de soupe. Rien d’étonnant après de telles épreuves…

« A la suite de la nuit fatale, Aniouta n’avait pas tant l’esprit dérangé qu’un caractère complètement différent. Si, auparavant, elle ne se distinguait pas particulièrement par sa gaieté, désormais elle n’ouvrait carrément plus la bouche. Au moindre bruit, elle sursautait, comme paniquée. Je ne suis pas, je l’avoue, grand amateur de tragédie. J’avais donc fui Sosnovka alors que le prince était encore en vie. Ensuite, je ne suis revenu que pour l’enterrement. Grand Dieu, la propriété était méconnaissable ! C’était sinistre, on avait l’impression qu’un grand corbeau noir avait tout recouvert de son aile. Je regarde, je me souviens et je me dis : Que ce lieu soit déserté. Et c’est ce qu’il advint.

« Restée seule héritière, Aniouta ne voulut pas continuer de vivre là-bas, et elle partit. Mais pas pour s’installer n’importe où, dans la capitale ou en Europe, mais au bout du monde. Son régisseur lui envoie de l’argent au Brésil, à Rio de Janeiro. Par curiosité, j’ai regardé sur une mappemonde. Eh bien, Rio est très exactement à l’opposé de Sosnovka, impossible de trouver un endroit plus éloigné. C’est dire combien son pays natal faisait horreur à la princesse. Réfléchissez un instant : le Brésil ! On ne doit pas y croiser un seul visage russe, fit Arkhip, terminant avec un soupir son singulier récit.

Ayant écouté la curieuse histoire avec intérêt, Eraste Pétrovitch Fandorine marmonna d’un air pensif :

— Pourquoi dites-vous cela ? J’ai justement un ami au Brésil, un ancien c-collègue de notre ambassade au Japon : Karl Ivanovitch Weber.

Le fonctionnaire chargé des missions spéciales s’exprimait de façon délicate, plaisante, et son léger bégaiement n’y nuisait en rien.

— Weber est maintenant ambassadeur auprès de d-don Pedro, l’empereur du Brésil. Et Rio n’est pas à ce point le bout du monde.

— Vraiment ? s’étonna Arkhip en se tournant vivement vers Fandorine. Alors, peut-être est-il encore possible d’élucider le mystère ? Ah, cher Eraste Pétrovitch, il paraît que vous êtes un brillant esprit analytique, que vous pouvez briser n’importe quel mystère plus facilement qu’une noix. Eh bien, voici pour vous un problème qui n’a aucune solution logique. D’un côté, Polinka Karakina a disparu, c’est un fait ; de l’autre côté, elle ne pouvait d’aucune manière quitter la propriété, et c’est aussi un fait.

— Oui, exactement, renchérirent aussitôt plusieurs dames. Monsieur Fandorine, Eraste Pétrovitch, nous mourons tous d’envie de savoir ce qui s’est vraiment passé dans cette histoire.

— Je suis prête à parier qu’Eraste Pétrovitch n’aura aucun mal à résoudre ce paradoxe, déclara Odintsova, sûre d’elle.

— Vous voulez parier ? fit Mustafine, saisissant la balle au bond. Combien ?

Il convient d’expliquer que Lydia Nicolaievna et Arkhip Mustafine étaient tous deux des querelleurs invétérés et que leur passion des paris confinait parfois à l’absurde. Les plus perspicaces des invités se regardèrent, soupçonnant que la mystérieuse histoire, apparemment surgie par hasard de la mémoire du conteur, n’était en fait qu’un intermède préparé d’avance et que le jeune fonctionnaire se retrouvait victime d’un complot habilement ourdi.

— J’aime beaucoup votre petit Boucher, dit Arkhip avec un léger salut.

— Et moi votre grand Caravage, répondit l’hôtesse sur le même ton.

Mustafine eut un mouvement de tête admiratif face à l’appétit exorbitant d’Odintsova, mais ne contesta pas : visiblement, il ne doutait pas de sa victoire. A moins qu’ils ne se soient préalablement mis d’accord.

Eraste Pétrovitch, sidéré par une telle fougue, écarta les mains, l’air désarmé.

— Mais je n’étais pas sur les lieux, je n’ai pas vu les p-protagonistes. Pour autant que j’ai compris, la police n’a rien pu faire, alors qu’elle disposait de tous les moyens nécessaires. Que voulez-vous que je fasse maintenant ? En plus, pas mal de temps a dû passer.

— Cela fera six mois en octobre, fut-il répondu.

— Oui, vous voyez…

— Eraste Pétrovitch, mon cher, mon délicieux ami, implora la maîtresse de maison, posant sa main sur celle de l’assesseur de collège. Ne causez pas ma perte. Vous voyez bien, j’ai déjà topé avec ce vampire ! Il va s’approprier mon Boucher sans vergogne ! Ce monsieur n’a pas une once de courtoisie chevaleresque.

— Mon ancêtre était mourza, un prince tatar, si vous préférez, précisa Arkhip Mustafine, l’air amusé. Et chez nous, dans la horde, la discussion avec les femmes est vite expédiée.

Pour Fandorine, en revanche, la courtoisie n’était apparemment pas un vain mot. Le jeune homme se frotta la racine du nez et bredouilla :

— Quoiqu’il y ait une chose… Dites-moi, m-monsieur Mustafine, avez-vous noté le genre de bagage qu’avait le Français ? Vous l’avez vu partir. Il devait bien avoir un coffre quelconque, non ?

Mustafine fit mine d’applaudir.

— Bravo ! Il a caché la fille dans sa malle et l’a emmenée. Quant à sa vertueuse sśur, Polinka lui a donné à boire une saleté quelconque qui lui a causé un choc nerveux. Ingénieux. Seulement voilà, il n’y avait malheureusement aucune malle. Le Français était nu comme un ver. Je me souviens de petites

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