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СЛУЧАЙНЫЙ КОММЕНТАРИЙ

# 950, книга: Рождественский поезд
автор: Джулианна Морис

Короткие любовные романы 4/5 "Рождественский поезд" - это очаровательный и уютный любовный роман, идеально подходящий для праздничного сезона. История вращается вокруг двух незнакомцев, которые встречаются в поезде, направляющемся в их родные города на Рождество. Мелани - владелица кондитерской, которая возвращается домой после неудачных отношений. Джейк - инженер, направляющийся к семье после долгого командировки. Когда поезд задерживается из-за снежной бури, Мелани и Джейк...

СЛУЧАЙНАЯ КНИГА

Boris Akounine - Fandorine 12-14

Fandorine 12-14
Книга - Fandorine 12-14.  Boris Akounine   - прочитать полностью в библиотеке КнигаГо
Название:
Fandorine 12-14
Boris Akounine

Жанр:

Исторический детектив

Изадано в серии:

неизвестно

Издательство:

неизвестно

Год издания:

-

ISBN:

неизвестно

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Краткое содержание книги "Fandorine 12-14"

Аннотация к этой книге отсутствует.

Читаем онлайн "Fandorine 12-14". [Страница - 5]

chambre.

Mustafine, qui depuis le début écoutait Eraste Pétrovitch avec un scepticisme non dissimulé, haussa les épaules et dit :

— L’enquête a en effet admis la possibilité d’un crime. Mais s’est aussitôt posée la question de bon sens : où est passé le corps ?

Le fonctionnaire chargé des missions spéciales répondit sans l’ombre d’une hésitation :

— C’est précisément en cela que réside le cauchemar. Après avoir tué sa sśur, Polinka a traîné le corps dans la salle de bains. Là, elle l’a découpé en morceaux et a fait disparaître le sang dans la tuyauterie. Le Français ne pouvait pas procéder lui-même au dépeçage. Il n’aurait sûrement pas pu s’absenter aussi longtemps de l’aile où il logeait sans attirer l’attention.

Après avoir attendu le retour au calme – son exposé avait soulevé une véritable tempête d’exclamations indignées, « Impossible ! » étant la plus fréquente –, Fandorine déclara tristement :

— Hélas, c’est possible, et c’est même la seule explication. Il n’y a aucune autre solution au p-problème. Et mieux vaut ne pas essayer d’imaginer comment les choses se sont passées cette nuit-là dans la salle de bains. Polinka n’avait évidemment aucune notion d’anatomie et ne pouvait disposer d’autre instrument que d’un vulgaire couteau dérobé en douce à la cuisine.

— Elle n’a tout de même pas pu faire passer les morceaux de corps et les os dans la tuyauterie, cela aurait tout bouché ! s’écria Mustafine avec une ardeur qu’on ne lui connaissait pas.

— En effet, elle n’a pas pu. Le corps d-découpé a quitté la propriété, réparti dans les valises et les cartons à chapeaux du Français. Dites-moi, les fenêtres de la chambre étaient-elles situées très haut ?

Mustafine plissa les yeux, essayant de se souvenir.

— Non, pas très haut. A hauteur d’homme, je pense. Et elles donnaient sur la pelouse, côté jardin.

— Ce qui signifie que le transfert des morceaux s’est fait p-par là. A en juger par l’absence totale de traces sur le rebord de la fenêtre, Renard, depuis l’extérieur, passait dans la chambre un récipient quelconque qu’Aniouta portait dans la salle de bains. Puis, une fois qu’elle l’avait rempli de morceaux de corps, elle le repassait à son complice. Quand le funeste va-et-vient a été t-terminé, Polinka n’a plus eu qu’à rincer la salle de bains et à nettoyer le sang qu’elle avait sur elle…

Lydia Nicolaievna avait beau avoir très envie de gagner son pari, l’honnêteté lui interdisait de se taire.

— Eraste Pétrovitch, tout cela est très cohérent, à l’exception d’une chose. Si Polinka a bien commis cet acte monstrueux, elle a forcément taché ses vêtements, or le sang ne se nettoie pas si facilement, à moins d’être lingère, et encore.

Cette remarque pratique déconcerta moins Fandorine qu’elle ne le mit mal à l’aise. Il toussota et, baissant les yeux, dit doucement :

— Je suppose qu’avant d’entreprendre le d-dépeçage du corps la princesse s’est d-déshabillée. Complètement…

Plusieurs dames poussèrent des oh ! et Molly Sapéguine, pâlissant, murmura en français :

— Oh, mon Dieu…

Craignant apparemment que quelqu’un ne s’évanouisse, Eraste Pétrovitch s’empressa de poursuivre sur le ton de la froide analyse scientifique :

— Il est tout à fait vraisemblable que la perte de connaissance prolongée de la fausse Aniouta n’a pas été simulée, mais qu’elle a bel et bien été la conséquence psychique d’un t-terrible choc émotionnel.

Là, tous se mirent à parler ensemble.

— Enfin, ce n’est pas Aniouta qui a disparu, mais Polinka ! rappela Serge Ilitch.

— Ah oui, bien sûr, c’est simplement Polinka qui s’est dessiné un grain de beauté sur la joue, expliqua avec impatience Lydia Nicolaievna, plus maligne que les autres. Et tout le monde l’a prise pour Aniouta !

Stupitsine, médecin de la cour en retraite, refusa de souscrire à cette hypothèse.

— C’est impossible ! Les proches savent parfaitement différencier les jumeaux. Par la façon de se comporter, les intonations de la voix et, enfin et surtout, par l’expression des yeux !

— Mais, au fait, pourquoi une telle substitution ? intervint le général Liprandi, médecin de la cour en exercice. Pourquoi Polinka avait-elle besoin de se faire passer pour Aniouta ?

Eraste Pétrovitch attendit que le torrent de questions et de contestations se tarisse, et répondit à toutes, l’une après l’autre :

— Si Aniouta avait disparu, Votre Excellence, Polinka eût été inévitablement soupçonnée de s’être débarrassée de sa sśur par vengeance et l’on aurait alors plus soigneusement cherché les t-traces d’un meurtre. Et d’un. La disparition de celle qui était amoureuse en même temps que le Français mettait au premier plan l’hypothèse de la fuite et non celle du crime. Et de deux. Et puis, enfin, sous les traits d’Aniouta, elle pouvait se marier un jour avec Renard sans se trahir a posteriori. C’est apparemment ce qui s’est passé dans la lointaine ville de Rio de Janeiro. Je suis certain que Polinka s’est retirée aussi loin de sa patrie pour pouvoir s’unir tranquillement à l’objet de son adoration.

L’assesseur de collège se tourna vers le médecin de la cour.

— Votre argument selon lequel les proches savent très bien différencier les jumeaux est tout à fait valable. Mais n’oubliez pas que le m-médecin de famille des Karakine, qui, lui en tout cas, ne se serait pas laissé berner, était mort peu avant les événements. A ce propos, d’ailleurs, la fausse Aniouta a changé du tout au tout après la nuit fatale, comme si elle était devenue quelqu’un d’autre. Vu les circonstances, tout le monde a jugé cela normal. En réalité, c’est Polinka qui a subi une complète transformation, mais faut-il s’étonner du fait qu’elle ait perdu sa vivacité et sa gaieté naturelles ?

— Et la mort du vieux prince ? demanda Serge Ilitch. Elle ne pouvait pas mieux tomber pour la criminelle.

— Cette mort est hautement suspecte, admit Fandorine. Il est probable que le poison n’y est pas étranger. Il n’y a pas eu d’autopsie, naturellement. On a mis le décès sur le compte du chagrin paternel et sur la tendance du prince à l’apoplexie, mais l’on peut penser qu’après une nuit pareille ce n’était pas un acte aussi anodin que l’empoisonnement de son père qui allait arrêter Polinka. D’ailleurs, il n’est pas trop tard, même aujourd’hui, pour procéder à l’exhumation. Le poison demeure longtemps dans les tissus osseux.

— Je fais le pari que le prince a été empoisonné, prononça à la hâte Lydia Nicolaievna en se tournant vers Mustafine.

Mais celui-ci fit mine de n’avoir pas entendu et prononça lentement :

— L’hypothèse est ingénieuse. Et subtile. Toutefois, il faut vraiment avoir une imagination débordante pour se représenter une princesse Karakina, en tenue d’Eve, découpant avec un couteau à pain le cadavre

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