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СЛУЧАЙНЫЙ КОММЕНТАРИЙ

# 2251, книга: Смерть за добрые дела
автор: Анна и Сергей Литвиновы

"Смерть за добрые дела" - это захватывающий детектив, который держал меня в напряжении до последней страницы. Увлекательные повороты сюжета, тщательно проработанные персонажи и неожиданные развязки делают эту книгу настоящим шедевром жанра. Авторы мастерски сплетают загадочные события с семейными тайнами, погружая читателя в мир, где каждый герой имеет свои секреты и мотивы. Остросюжетный детектив не даст вам оторваться от страниц, пока не будет раскрыта шокирующая правда. Для...

Александр Иванович Герцен - Том 7. О развитии революционных идей в России

Том 7. О развитии революционных идей в России
Книга - Том 7. О развитии революционных идей в России.  Александр Иванович Герцен  - прочитать полностью в библиотеке КнигаГо
Название:
Том 7. О развитии революционных идей в России
Александр Иванович Герцен

Жанр:

Русская классическая проза

Изадано в серии:

Собрание сочинений в тридцати томах #7

Издательство:

Издательство АН СССР

Год издания:

ISBN:

неизвестно

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Краткое содержание книги "Том 7. О развитии революционных идей в России"

Настоящее собрание сочинений А. И. Герцена является первым научным изданием литературного и эпистолярного наследия выдающегося деятеля русского освободительного движения, революционного демократа, гениального мыслителя и писателя.
Седьмой том сочинений А. И. Герцена содержит произведения 1850–1852 годов. Помещенные в томе статьи появились впервые на иностранных языках и были обращены в первую очередь к западноевропейскому читателю, давая ему глубокую и правдивую информацию о России, русском народе, освободительном движении и культуре. В томе помещены также статья «Michel Bakounine» («Михаил Бакунин») и два открытых письма Герцена, относящихся к пережитой им в эти годы семейной драме.
http://ruslit.traumlibrary.net


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Александр Иванович Герцен Собрание сочинений в тридцати томах Том 7. О развитии революционных идей в России

Книгаго: Том 7. О развитии революционных идей в России. Иллюстрация № 1 А. И. Герцен. С фотографии начала 1850-х годов.

Институт русской литературы (Пушкинский Дом) Академии наук СССР.

Du développement des idées révolutionnaires en Russie*

A notre ami MICHEL BAKOUNINE


(обратно)

Introduction

Dich stört nicht im Innern

Zu lebendiger Zeit

Unnützes Erinnern

Und vergeblicher Streit.

Goethe.
…Je quittai la Russie au milieu d'un hiver froid, neigeux, par une petite route de traverse, peu fréquentée et qui ne sert qu'à relier le gouvernement de Pskov à la Livonie. Ces deux contrées qui se touchent, ayant peu de rapports entre elles, éloignées de toute influence extérieure, offrent un contraste qui ne se présente nulle autre part avec tant de nudité, nous dirions même, avec tant d'exagération.

C'est un défrichement à côté d'un enterrement, c'est la veille touchant le lendemain, c'est une germination pénible et une agonie difficile. D'un côté tout sent la chaux, rien n'est terminé, rien n'est encore habitable, partout des bois de construction, des murs nus; de l'autre, tout sent le moisi, tout tombe en ruines, tout devient inhabitable, partout fentes, débris et décombres.

Entre les bois de sapin saupoudrés de neige, dans de grandes plaines, apparaissaient les petits villages russes; ils se détachaient brusquement sur un fond d'une blancheur éblouissante. L'aspect de ces pauvres communes rurales a quelque chose de profondément touchant pour moi. Les maisonnettes se pressent l'une l'autre, aimant mieux brûler ensemble que de s'éparpiller. Les champs sans haies ni clôtures, se perdent dans un lointain infini derrière les maisons. La petite cabane pour l'individu, pour la famille; la terre à tout le monde, à la commune.

Le paysan qui habite ces maisonnettes est resté dans le même état où les armées nomades de Tchinguis-Khan le surprirent. Les événements des derniers siècles ont passé au-dessus de sa tête, sans même éveiller son insouciance. C'est une existence intermédiaire entre la géologie et l'histoire, c'est une formation, qui a un caractère, une manière d'être, une physiologie – mais non une biographie. Le paysan rebâtit, au bout de deux ou trois générations, sa maisonnette en bois de sapin, qui dépérit peu à peu, sans laisser plus de traces que le paysan lui-même.

Parlez-lui cependant, et vous verrez de suite si c'est le déclin ou l'enfance, la barbarie qui suit la mort ou la barbarie qui précède la vie. Mais d'abord parlez-lui sa langue, rassurez-le, montrez-lui que vous n'êtes pas son ennemi. Je suis bien loin de blâmer la crainte du paysan russe à l'endroit de l'homme civilisé. L'homme civilisé qu'il voit est ou son seigneur, ou un employé du gouvernement. Eh bien, le paysan se méfie de lui, le regarde d'un œil sombre, le salue profondément et s'éloigne de lui, mais il ne l'estime pas. Il ne craint pas en lui une nature supérieure, mais une force majeure. Il est vaincu, mais il n'est point laquais. Sa langue rude, démocratique et patriarcale, n'a pas reçu l'éducation des antichambres. Ses traits d'une beauté mâle ont résisté au double servage du tzar et du seigneur. Le paysan de la Grande et de la Petite Russie a un esprit très délié et cette vivacité presque méridionale qu'on s'étonne de trouver au Nord. Il parle bien et beaucoup; l'habitude d'être toujours avec ses voisins l'a rendu communicatif.

…Arrivés à l'un des derniers relais russes, nous attendions les chevaux de poste dans une petite pièce, chauffée comme une serre. La femme du maître de poste, sale, malpeignée et criarde, nous forçait de prendre du thé. Fatigué de contempler une gravure – très intéressante – qui ornait le mur au-dessus d'un sopha en cuir, je fus enchanté d'entendre du bruit devant la maison.

Pourtant, avant de quitter la gravure, j'en dois faire connaître le sujet, qui est très caractéristique. Apparemment elle appartenait aux temps qui suivirent le règne de Pierre Ier. C'était lui, assis devant une table couverte de mets et de flacons. Le prince Ménchikoff, s'inclinant profondément, lui présentait et lui offrait une jeune personne – la future impératrice Catherine I-re. L'inscription disait: «Le bon sujet cède ce qu'il a de plus précieux à son Tzar bien-aimé».

Je me repens encore aujourd'hui de n'avoir pas acheté cette gravure…

Je sortis pour m'enquérir de ce qui excitait le tumulte. Un officier se démenait devant un groupe de yamchiks (postillons), injuriant tout le monde, criant à tue-tête. Les yamchiks le regardaient faire avec cette ironique impassibilité, qui est le propre des paysans russes. Derrière l'officier se tenait le maître de poste, fortement aviné; il criait aussi, mais en même temps il faisait, des yeux, des signes d'intelligence aux paysans.

– Où est le starost? où est le starost? – criait l'officier écumant de rage.

– Où est le starost?… – répétaient quelques paysans avec une tranquillité apathique, qui ferait endiabler un saint. – Mais voilà que le starost n'y est pas, – trois hommes sont allés le chercher. – Au cabaret, il n'y est pas, chez sa marraine, non plus. – Où peut-il être le starost? C'est étonnant.

Il était certain que le starost était présent, qu'il était là, dans le groupe.

– Les brigands, – criait le maître de poste. – Ah! les brigands, ils ne veulent pas chercher le starost.

– Et vous, – répliqua l’officier, – quel maître de poste êtes-vcus donc? C’est ainsi qu’on vous obéit. Vous représentez bien l’autorité! Je ferai un rapport, j’écrirai moi-même au comte Adlerberg (ministre de la poste), je le connais personnellement.

– Epargnez un père de famille, vingt-trois ans de services, médaille pour la prise de Varna, deux blessures, une balle d'outre en outre, décoration pour un service irréprochable de vingt ans, – répétait machinalement le maître de poste, sans être trop effrayé.

Comme l'affaire n'avançait pas, l'officier s'en prit à un jeune garçon de seize à dix-sept ans. – Comment, – dit-il, – tu me ris au nez, tu me ris au nez! Je t'apprendrai à ne pas respecter les epaulettes, – et il s'élança sur le jeune homme; celui-ci, esquivant le coup de poing dont l'officier le menaçait, se mit à courir; 'officier voulut le poursuivre, mais la neige était si profonde, qu'il s'enfonça jusqu'aux genoux. Les paysans éclatèrent de rire. – Mais c'est une révolte! – c'est une révolte! – cria l'officier, et il ordonnait impérieusement au jeune garçon, qui grimpait comme un écureuil à la cime d'un arbre, de descendre. – Non, – répondit l'autre, – je ne descendrai pas, – tu me battras… – Descends, mauvais garnement, descends! – ajoutait le maître de poste. Le jeune homme secouait la tête.

– Voilà! – continua le --">

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